Depuis le 29 août, le Musée Long (antenne Ouest) accueille la rétrospective majeure « Georges Mathieu », première du genre en Asie dédiée à cet artiste. [Photo/Compte WeChat « long-museum »]

Depuis le 29 août, le Musée Long (antenne Ouest) accueille la rétrospective majeure « Georges Mathieu », première du genre en Asie dédiée à cet artiste. L'exposition est accessible jusqu'au 27 octobre.

L'exposition rassemble une sélection d'environ 80 œuvres de l'artiste, dont plusieurs toiles de très grand format réalisées de son vivant et certaines présentées pour la première fois. Elle retrace plus de quarante ans de création artistique de Georges Mathieu, illustrant sa carrière prolifique et son langage visuel empreint de dynamisme et de passion.

Né en 1921 à Boulogne-sur-Mer en France, Georges Mathieu commence à peindre en 1942 après des études en langues, littérature, droit et philosophie dans diverses institutions françaises. Il se détourne de l'abstraction géométrique qui dominait à l'époque, pour embrasser une expression créative plus libre, privilégiant la forme sur le contenu et l'attitude sur l'intention. En 1947, le critique français Jean José Marchand qualifie son œuvre d'« abstraction lyrique », positionnant ainsi Mathieu comme l'un des pionniers de ce courant esthétique.

L'œuvre Hommage à Louis IX, exposée dans cette rétrospective, illustre l'harmonie des couleurs rouge, blanche et noire et révèle l'intérêt précoce de Mathieu pour la calligraphie d'Extrême-Orient. Caractérisées par des traits rappelant la calligraphie, ses peintures sont souvent exécutées avec un pinceau à long manche, la peinture étant appliquée directement du tube sur la toile. Cette méthode de création instantanée et la rapidité d'exécution assurent la liberté qui définit son œuvre.

Georges Mathieu est décédé en 2012, après une carrière de plus de 60 ans qui ne se limitait pas à la peinture. Véritable « jeune homme aux multiples talents », il fut également professeur, traducteur, responsable des relations publiques, écrivain et théoricien. Il a activement participé à de nombreuses initiatives culturelles, visant à rapprocher l'art du grand public. Il a plaidé pour l'intégration de l'art dans l'éducation nationale française et a contribué de manière significative à l'urbanisme, avec des créations variées allant des affiches touristiques aux timbres, en passant par la vaisselle, les tapisseries, les médailles et une pièce de 10 francs tirée à plus de 600 millions d'exemplaires.

Source : Shanghai Observer