En 1913, le premier spectacle du Sacre du Printemps de Stravinsky a été créé à Paris, bouleversant le monde par sa force primitive et son rythme subversif. Cette œuvre est devenue le symbole de la naissance de la musique moderne et a inspiré d'innombrables artistes.

En novembre dernier, la version « africaine » du Sacre du Printemps de Pina Bausch a été présentée au Centre de Danse International de Shanghai. Trente-deux danseurs africains, pieds nus, ont dansé à cœur joie, le corps couvert de sueur et de terre, offrant une interprétation à la fois sauvage et poétique.

Les 21 et 22 février, la compagnie Xiexin Dance Theatre a célébré son dixième anniversaire en présentant le spectacle Chez Satie, le Sacre du Printemps au Centre de Danse International de Shanghai, pour rendre hommage à ce chef-d'œuvre et se lancer dans diverses tentatives innovantes.

La pièce a été chorégraphiée par Xie Xin et interprétée sur scène par quatre musiciens et douze danseurs. Elle est divisée en deux parties. La première s'inspire des Gymnopédies et des Gnossiennes du compositeur français Erik Satie. Sa musique douce et romantique accompagne des danseurs vêtus de costumes légers, exprimant la beauté des instants de la vie à travers un langage corporel fluide et intégrant même des éléments ludiques comme le jeu du « 1, 2, 3, soleil » et « le chat perché ». La seconde partie est une adaptation du Sacre du Printemps de Stravinsky. Sous une musique sauvage et complexe, les danseurs, vêtus de noir, libèrent toute leur énergie au rythme effréné, exprimant ainsi la puissance primitive de la vie.

Xie Xin a affirmé que le rythme complexe du Sacre du Printemps représente un défi de taille. Cependant, à travers cette œuvre, elle a pu explorer de multiples dimensions de l'existence : légèreté et pesanteur, douceur et intensité. En 2023, la compagnie Xiexin Dance Theatre a été confrontée à un incendie dévastateur. La création de Chez Satie, le Sacre du Printemps, a permis à Xie Xin de renaître au milieu des épreuves, à l'image de la renaissance à travers le feu. Cette œuvre est non seulement un hommage au classique, mais aussi une profonde expression de la force vitale.

Source : Shanghai Observer