La vie « à la shanghaïenne » du musicien belge Tobias Le Compte
Pendant les vacances de la Fête nationale, lors d'un festival de musique organisé au parc central TOP dans le district de Putuo à Shanghai, le groupe SweeT & Friends a enflammé le public avec une version revisitée de La Lune représente mon cœur. Sur scène, le musicien belge Tobias Le Compte a salué l'auditoire en un shanghaïen fluide.
Tobias Le Compte n'est pas seulement musicien, il est aussi blogueur en dialecte shanghaïen. Son compte « Tobias l'étranger » possède plus de 300 000 abonnés sur l'ensemble des plateformes. Dans ses vidéos, il sillonne les rues et ruelles de Shanghai pour capturer la vie quotidienne ; son contraste saisissant entre son apparence d'étranger et son shanghaïen mâtiné de mandarin, prononcé avec naturel, lui a attiré une large audience.
Le destin qui réunit de Tobias Le Compte et Shanghai remonte à 2008. Alors âgé de 19 ans, il avait été invité à participer à la sixième édition du Festival international des arts populaires de Shanghai Baoshan. À l'issue de la représentation, il a décidé de venir étudier à Shanghai. L'année suivante, il a intégré le Conservatoire de musique de Shanghai, où il apprenait le chinois dix heures par jour, de sorte qu'il a réussi, en quatre mois, à maîtriser le mandarin.
Vivant à Shanghai depuis plus de dix ans, il connaît bien la culture de la ville. Amateur de spécialités locales comme les xiaolongbao, il apprécie aussi le rythme effréné et l'atmosphère inclusive de la métropole.
En 2016, inspiré par le film B for Busy, il a commencé à apprendre le shanghaïen. En documentant son apprentissage à travers des vidéos, il a progressivement gagné en popularité sur Internet. Certaines de ses vidéos ont dépassé le million de vues et ont même suscité chez certains enfants l'envie d'apprendre le dialecte.
Aujourd'hui, outre la création musicale et la production de vidéos, il montera aussi sur les planches du théâtre comique pour interpréter une pièce en dialecte shanghaïen. Tobias Le Compte espère, par ses efforts, contribuer à la transmission de la langue locale et continuer à incarner une véritable vie « à la shanghaïenne ».
Source : Shanghai Observer